
Vous étiez plus de 6 500 festivaliers, dont près de 4 000 rien que le samedi. Le temps d’un week-end, le parc de la mairie s’est transformé en une véritable scène à ciel ouvert.
Un immense merci à vous d’avoir une fois encore répondu présent, près de 30 ans après la toute première édition de la Fêtobourg, festival des arts de la rue. Plongez dans les images de ce très beau weekend… et laissez-vous déjà porter vers la prochaine édition !
Rendez-vous en 2026 !
© Michel Létant

Au milieu de l’espace public, un homme nous raconte les luttes qui ont fait l’histoire de la culture homosexuelle du 20e s. et participent à la culture queer d’aujourd’hui. Il traverse le temps pour redonner vie aux pionnier·ère.s des soulèvements sociaux qui ont construit le mouvement. À travers une marche, qui s’apparente à celle des fiertés, il a convié le public à un spectacle à mi-chemin entre une quête collective, un documentaire et une manifestation. Parcourir ces luttes c’est une manière de se les réapproprier, de savoir d’où elles viennent afin de mieux comprendre où nous sommes. Et puisque les luttes naissent principalement dans la rue, c’est ici que le spectacle doit se jouer.

Il y a le bus et l’abribus, la météo (toujours la même), les cours, la prof principale et ses questions sur l’avenir... Et puis un jour, il y a une fête. Et là, d’un coup, entre la nuit, l’énergie, les rires, les musiques, le boom-boom et les danses, là, enfin : il se passe quelque chose.
La Cie TEC s’est fait une spécialité de la relecture des mythes et contes en les transposant à notre époque. Cette pièce a revisité celui de Katell Kollet, Catherine la Perdue ou la Damnée en breton, une jeune fille dont le mythe nous raconte qu’elle n’aimait que la danse et les plaisirs.

Rapprochons-nous est une forme courte pour 3 opérateurs et 20 radios. Le dispositif est épuré́ et élaboré. Les gestes sont rares et exigeants. L’espace est subjectif et partagé. Le temps est compté et s’étire tendrement. Partons de nous, de notre perception du monde et de nos besoins vitaux. Constatons et agissons. Rapprochons-nous est un rendez-vous, une invitation à se donner du temps, à se croire unique. Unique et sans prétention. Unique et commun. Unique et dérisoire. Personne n’est irremplaçable donc tout le monde est essentiel.

Sophie Withman adore la gloire, la romance et les histoires qui finissent mal. La réalité n’étant pas à la hauteur, elle s’est écrit sa propre tragédie et vient l’incarner soir après soir. Nous préférons vous prévenir : ceci est certes, un concert déjanté, mais c’est surtout un mélodrame qui finira dans un bain de sang. Comédie absurde, burlesque et participative, ce spectacle est une farce contemporaine qui explore avec drôlerie le monde intérieur d’un être enfermé dans les schémas de l’amour absolu. Il nous a proposé de rire ensemble des grands récits de l’utopie romantique et de tous les délires chimériques qui peuvent lui être associés.

Une armada de vibrations et de multiplications. Jusqu’à du trop trop trop. Elles ont chacune une tête, deux bras et deux jambes et pourtant, elles ne semblent parfois n’avoir qu’un corps pour deux !
Elles jouent leur accord imparfait dans leur absurde réalité. Elles se laissent deviner à travers un langage et une gestuelle pleins de tics et de tocs. C’est dans le rapport à l’autre qu’on prend forme. L’embrouillamini mené à son paroxysme en devient cohérent. Le résultat ? Un gros bazar organisé.

Un homme raconte son adolescence, ses difficultés à accepter un père, instituteur apprécié et respecté de tous, qui s’exhibe en Auguste dans toutes les fêtes de fin d’année et autres fêtes de villages. Pourquoi cette obstination à se rendre ridicule avec ses « larges tatanes » et son « pif rouge » dans des numéros de piètre qualité ?
À la majorité du garçon, le cousin Gaston, fidèle ami de la famille juge le moment opportun pour l’éclairer quant à l’obstination de son père. Pendant la guerre, tous deux, Gaston et le père, étaient résistants et se sont retrouvés un jour, otages des nazis. C’est le gardien des prisonniers, esseulé dans le marasme de la guerre, qui va tenter de leur redonner un peu d’humanité. Il est clown dans le civil…

Notre langage, le mouvement jonglé, se base sur le rapport du corps au jonglage et du jonglage au corps. Celui-ci a une histoire, une émotion, un parcours, une sensation, lié à notre complicité, notre relation en perpétuelle évolution. Nous recherchons, nous explorons, nous avançons dans ce périple où les corps parlent et se répondent. Chorégraphié, onirique, explosif et répété, le mouvement nous porte et nous engage physiquement jusqu’à l’épuisement… Pour revenir à l’essentiel, au presque rien. Au-delà de l’expression corporelle, c’est une relation humaine portée et influencée par l’autre qui se joue dans l’espace. Un univers poétique, sensible et plein d’humanité.

À l’ère où il devient nécessaire de trouver d’autres carburants, comment créer le contexte propice à la création d’une dynamique commune ? Nous avons traversé cette tempête qui pointe à l’horizon tout en dansant comme des singes sur de la musique folle ! L’occiput est le 1er os du crâne, il accueille le cerveau reptilien qui gère les mouvements volontaires et involontaires du corps et de l’esprit. OXYPUT Compagnie s’est créée en 2012, impulsée par l’initiative de Marine Cheravola, avec l’idée de diffuser le mouvement par le mouvement. Depuis sa création, Oxyput sévit sur les places publiques et joue à faire migrer la danse des intérieurs douillets vers les rues, s’adapte au monde mouvant, habite les halls de gare, les tunnels de métro et fait circuler l’air pour créer l’appel !

BOUCAN est un cocktail explosif mêlant cirque, beatbox, voyages temporels et comédie qui nous permet de traiter de l’absurdité du quotidien - et de sa grande beauté. Très librement inspiré par une œuvre classique, le tout est remanié à la sauce Cirk biZ’arT et accompagné par des bruitages live et une composition originale aux accents 90’s. Il y avait du café, des portés acrobatiques, du beatbox, du jonglage, des balles à facettes, de la musique, l’apéro et peut-être même un T-Rex...

Deux hommes liés par leurs trajectoires de vie se racontent dans deux récits indépendants : un Français, un Burkinabé. Deux histoires entrelacées pour interroger la coopération, la réciprocité et l’amitié. Dans ce premier récit, Thierry Combe nous a invité à revivre son immersion de jeune professeur coopérant au Burkina Faso. Entre découvertes, déconvenues et rites initiatiques, il a convoqué ses souvenirs, comme autant d’échos à l’actualité dramatique du Pays des Hommes Intègres.

Avez-vous déjà bayé aux corneilles ? C’est souvent dans ces moments de latence que peut germer la bonne idée. La Cie Monsieur K déniche toutes les possibilités de ce « rien » fécond... Décidément, l’ennui porte conseil ! Mais l’ennui existe-t-il vraiment ? N’est-ce pas plutôt l’arrivée d’un temps enfin disponible, ouvert, à soi, qui nous extrait heureusement de la frénésie contemporaine ? Dans son théâtre dansé à la poésie teintée d’humour, Monsieur K a exploré cette liberté de l’enfance. Ne rien faire, mais le mieux possible, avec tous les sens en éveil et le désœuvrement devient grandiose et burlesque !

Nous croyons que dans la simplicité il y a l’essence et la possibilité de ressentir plus largement tout ce qui n’est pas vu. Un spectacle qui, avec son apparente simplicité, nous rapproche de la complexité de l’acceptation de soi. Le thème est votre présence, notre présence. Le sujet est le corps. Le voyage de trois corps (la femme, l’homme et le vélo) et leur dépouillement pour arriver à l’essentiel : le corps lui-même. Ce corps dans lequel on vit et avec lequel nous entretenons une relation. Cette relation est-elle confortable pour vous ? La changeriez-vous ?

Vole comme le papillon et pique comme l’abeille. Ses poings ne peuvent pas toucher ce que ses yeux ne voient pas. - Mohammed Ali
Dans League & Legend, les acrobates de la Cie 15Feet6 descendent sur le terrain. Armés de perches de saut et de rubans adhésifs, ils pulvérisent un par un chaque record sur le chemin de la victoire. Peu importe de quel sport il s’agit, seul le spectacle compte.

Fondée en 2016, la fanfare Olaïtan signifie par son nom « la source qui ne tarit jamais ». Elle est composée de 7 musiciens unis pour créer une musique multiculturelle accessible à toutes et à tous en se fondant sur la culture traditionnelle du Bénin. Les cuivres et les percussions se mêlent pour ne faire plus qu’un unisson, à ressentir en dansant et en chantant. Cette formation a su allier ingénieusement cet héritage de la musique traditionnelle à vocation festive et la musique contemporaine avec un style très jazzy dans l’arrangement. On n’écoute pas la fanfare Olaïtan, on la suit, on la vie et on la partage.

À la Fêtobourg, on aime aussi faire chauffer le dancefloor ! Deux DJs se sont relayés vendredi et samedi soir pour enjailler votre soirée et vous faire bouger jusqu’au bout de la nuit !

Groshey, jeune artiste autodidacte originaire de Riorges, a posé ses bombes de peinture et ses pinceaux à la Fêtobourg, à l’Espace de la Tour. Il a réuni les festivaliers autour d’une grande fresque participative.
Aussi le King, tout droit sorti de l’imagination de Groshey s'était caché un peu partout dans le parc afin de profiter du festival ! Un jeu de piste amusant à la recherche du King, avec une récompense à la clé.